04 novembre 2006

Lors d’un séjour au Canada, en octobre 2003, je suis allé rendre visite à Lee, qui poursuivait des études d’art à Ottawa. L’été indien avait déjà laissé place à un froid glacial qui laissait présager d’imminentes chutes de neige. Mais Lee avait tenu à me faire visiter la ville et ses différents spots. Au coin d’une rue, il m’avait montré ce spot a s’était mis à essayer switch wallie sur le coin du mur. Au bout d’une demi-heure, le temps s’est dégradé, et j’avais déjà les doigts gelés. Lee n’était pas loin de le rentrer, il l’avait replaqué mais il avait été décidé de le valider officiellement un autre jour. Il avait la vie devant lui.
On était ensuite rentré chez lui, après s’être arrêté au beer-store du coin acheter des Forties, les mêmes que sur la Blind Rudy Johnson de 1992 ! On avait les mêmes références, il avait commencé le skate à peu près en même temps que moi, sauf qu’il avait 6 ans de moins !
Lee faisait partie de ces amis qui se comptent sur les doigts de la main. Les rendez-vous qu’on s’était fixés ont définitivement été reportés, et il va falloir continuer sans lui. Ce sera moins drôle.

Lee Matasi a été assassiné il y a onze mois. Le procès a lieu en janvier.